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Visite guidée: Prométhée, le jour d'après

Visite guidée: Prométhée, le jour d'après

Centre des arts d'Enghien-les-Bains (Enghien-Les-Bains)

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Avec la naissance de l’informatique dans les années 60 et l’avènement du numérique qui s’en suivit, nous assistons aujourd’hui à ce que l’on nomme la 4ème révolution industrielle. Point de convergence des mondes physique, numérique et biologique, son ampleur et ses développements ont permis de concevoir les principes d’intelligence artificielle, d’impression 3D, de réalité virtuelle ou encore de cobotique*. Ces perspectives sont autant de défis qui mettent en évidence de nouveaux enjeux civilisationnels.

Et toutes ces avancées génèrent des émotions contradictoires : de la stupéfaction à la crainte d’être supplanté par des machines et même, le sentiment vertigineux d’être battu sur notre propre terrain. Ce phénomène, le philosophe allemand Günther Anders l’appelle la « honte prométhéenne ». La notion désigne le sentiment de faiblesse qui s’empare de l’être humain quand celui-ci compare sa condition biologique à la toute-puissance de la machine.

Pour ce nouveau chapitre, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris - invité par le CDA, dévoile une sélection d’artistes internationaux et belges, posant la question de la portée de notre action individuelle et collective au sein d’un monde interconnecté, où humains et non-humains cohabitent et collaborent. Ici, les artistes invités dialoguent, dissèquent et sondent leurs rapports aux technologies et deviennent porteurs d’une vision où les rapports avec la machine sont égalitaires, loin de l’asservissement ou de la subordination de l’un envers l’autre.

Si Prométhée avait été puni pour avoir révélé le secret du feu, quelles conséquences tirons-nous aujourd’hui de notre maîtrise des technologies ? Cette exposition se propose donc de parler du monde par le prisme de l’art et de porter un regard sur la société que nous avons engendrée, la (dés-?)humanité de nos rapports et l’environnement au sein duquel nous avons choisi de vivre, à la lumière de ce que nous avons créé.

  • Néologisme d’origine anglaise désignant l’interaction entre un opérateur humain et un système robotique.